Emmanuel Macron a présenté vendredi, lors d’une visite en Isère, son programme pour l’enseignement supérieur, l’université et la recherche, promettant notamment la construction de 60.000 logements étudiants lors du prochain quinquennat.
Un discours sur ce thème, « ça n’a rien d’une discussion sectorielle, ça n’est pas une case que l’on vient cocher dans une campagne présidentielle. C’est la capacité collective que nous avons à re-projeter le pays vers son avenir, à lui redonner confiance en lui-même », a assuré M. Macron à l’issue de sa visite de l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria).
Le candidat veut notamment « améliorer les conditions de nos étudiants », et leur « faciliter l’accès au logement: dans le plan d’investissement que nous portons, nous construirons 60.000 logements étudiants et 20.000 pour les jeunes actifs. Ces logements seront accessibles sans dépôt de garantie, sans demande de caution, et pour un bail non renouvelable ».
« Nous mobiliserons aussi les bailleurs sociaux pour créer au sein du parc social des logements pour les jeunes, avec pour objectif 30.000 places supplémentaires ». Par ailleurs « nous confierons à la Caisse nationale d’assurance maladie la gestion du régime d’assurance maladie des étudiants », a exposé M. Macron.
L’ancien ministre veut également « plus de variété dans les formations de premier cycle » et souhaite « créer 10.000 places supplémentaires dans des filières courtes professionalisantes ».
« C’est la clé pour donner à des jeunes qui ne sont pas faits pour des filières purement académiques une place dans le supérieur, et c’est comme ça qu’ils y réussiront, et c’est aussi la clé pour développer l’apprentissage », aujourd’hui « cantonné à des filières très manuelles et très peu qualifiées ou qualifiantes. Il faut que l’apprentissage prenne aussi place dans l’université dans des formations nouvelles que nous allons développer », a-t-il poursuivi.
Par ailleurs, « si la politique publique doit fixer des priorités, il faut d’avantage d’autonomie pédagogique dans nos universités », a réaffirmé M. Macron. « C’est là que l’innovation se crée, que les besoins sont connus, que les demandes jaillissent, que l’écosystème est identifié, et ça n’est pas depuis Paris pour tout et de manière homogène qu’on peut définir intelligemment une telle stratégie ». « Plus d’autonomie, ça ne veut pas dire moins de moyens », a-t-il précisé, « c’est d’abord plus d’autonomie de recrutement ».
M. Macron souhaite par ailleurs « que chaque université précise les prérequis de chaque formation. Il faudra avoir des notes minimales, par exemple en physique pour s’inscrire en sciences à l’université, et ceux qui n’en disposeront pas pourront valider des modules complémentaires en préalable à leur inscription ».
Enfin il « assume totalement » une réforme du baccalauréat « avec quatre matières au contrôle terminal, et les autres matières en contrôle continu ».
Avec AFP