Nicolas Dupont-Aignan, candidat souverainiste à l’élection présidentielle, a déclaré vendredi ne pas voir pourquoi le président syrien Bachar el-Assad aurait eu intérêt à gazer sa population, disant ne croire « plus personne » concernant la situation au Moyen-Orient.
« Je ne crois plus personne au Moyen-Orient. Je suis très méfiant. Je suis M. Dupont-Aignan, je n’ai pas les services secrets, je ne suis pas à l’Elysée ni ministre », a déclaré le président de Debout la France sur BFMTV et RMC.
« Je ne vois pas pourquoi Bachar el-Assad aurait eu intérêt à faire cela », a ajouté ce député de l’Essonne, après que la communauté internationale a accusé le président syrien d’avoir orchestré l’attaque chimique à Khan Cheikhoun.
« Je remarque seulement que c’est Daech, les Frères musulmans, al-Qaïda et la Turquie qui ont applaudi les frappes de Donald Trump », a-t-il enchaîné.
Evoquant l' »immense manipulation » que les Etats-Unis ont menée pour intervenir en Irak en 2003 et les conséquences de l’intervention française en Libye, ce membre de la commission des Affaires étrangères a appelé à « tirer les leçons des erreurs » afin d’éviter un « troisième chaos semé par les Occidentaux ».
« Il y a un concours d’atrocités abominable et je ne veux pas que l’on engage la France sans être sûr de qui a commis cet acte abominable », a-t-il dit, demandant une enquête indépendante.
Dans un entretien mercredi à l’AFP, Bachar al-Assad a accusé les Occidentaux d’avoir « monté toute l’histoire » de l’attaque chimique présumée contre une ville rebelle syrienne afin de préparer, selon lui, le terrain à des frappes américaines contre son armée.
C’est « 100% de mensonge et de propagande. C’est 100% de cruauté et de cynisme », a réagi le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault vendredi, en visite officielle à Pékin.
Avec AFP