Barbara Pompili, secrétaire d’État à la Biodiversité et soutien d’Emmanuel Macron, a estimé vendredi que le recours aux ordonnances proposé par le candidat d’En Marche! à l’élection présidentielle devait se faire « de manière ponctuelle ».
« Il faut vraiment les utiliser de manière ponctuelle, quand on a vraiment besoin d’avancer vite », a-t-elle déclaré sur RFI.
L’ancien ministre de l’Économie veut, s’il est élu président de la République, procéder par ordonnance « dès les premières semaines » du quinquennat, notamment pour sa réforme du droit du travail, qui prévoit que les horaires effectifs et l’organisation du travail soient définis par accords d’entreprise.
Jeudi, il a également annoncé vouloir adopter par ordonnance une réforme de l’administration, qui introduirait par exemple un « droit à l’erreur » face aux contrôles administratifs.
Concernant la réforme du droit du travail, « on ne peut pas dire qu’il n’y a pas eu de débat », a estimé Barbara Pompili. « Là c’est sur un point particulier, c’est sur le dialogue social. (…) On n’est pas pour refaire globalement une réforme totale, qui nécessiterait bien évidemment de repasser devant le Parlement », a-t-elle argumenté.
L’ancienne coprésidente du groupe écologiste à l’Assemblée nationale a par ailleurs jugé qu’il fallait réfléchir « à comment faire pour que (…) les lois soient mises en place un peu plus rapidement ».
« Deux ans, trois ans, quatre ans pour faire une loi, comme ça a été le cas pour la loi biodiversité, c’est lourd », a ajouté la secrétaire d’État, qui a fait voter ce texte l’été dernier.
Sur les questions environnementales, Barbara Pompili a estimé que Jean-Luc Mélenchon, Benoît Hamon et Emmanuel Macron avaient tous les trois des propositions « intéressantes », mais que le programme écologiste du candidat de la France insoumise « ne pourra pas s’appliquer » du fait de sa volonté de rupture au niveau européen.
Elle a également invité à regarder le « comportement » du candidat, « notamment vis-à-vis de la presse ». « En matière de libertés publiques, on a quelqu’un qui n’y est pas très attaché, c’est le moins qu’on puisse dire », a-t-elle jugé.
Avec AFP