Marine Le Pen a défendu vendredi ses propositions pour alléger la fiscalité en matière de transmission entre parents et enfants comme facilitant la « solidarité intergénérationnelle », récusant la vision de mesures en faveur des plus riches.
« Je pense que c’est important cette solidarité intergénérationnelle, je pense que c’est essentiel, je ne vois pas ce qu’il y a de choquant », a déclaré sur franceinfo la candidate du Front national à l’élection présidentielle.
« Je suis la candidate qui refuse de supprimer l’ISF », a aussi fait valoir M. Le Pen, récusant les accusations de favoriser les plus riches.
Et de lancer que « M. Macron, lui, a fait un ISF +spécial immenses fortunes+ puisque son ISF à lui ne va taper que sur les propriétaires immobiliers, c’est-à-dire ce qu’on appelle les petits ISF, ceux qui héritent d’une résidence principale qui est au-dessus de 1,2 million ».
Le candidat d’En Marche! à la présidentielle et ancien ministre de l’Économie entend transformer l’ISF en « Impôt sur la fortune immobilière », en sortant de son périmètre le patrimoine mobilier, l’épargne ou les placements financiers. De quoi alléger le poids de cet impôt de 2 milliards d’euros, selon son entourage.
« Je maintiens l’ISF, mais je pense effectivement qu’il faut aujourd’hui alléger la possibilité de transmission entre les parents et les enfants, entre les grands-parents et les enfants, particulièrement dans la situation de crise actuelle », a encore plaidé la présidente du FN.
Dans son projet présidentiel, la présidente du FN indique vouloir permettre à « chaque parent de transmettre sans taxation 100.000 euros à chaque enfant tous les cinq ans (au lieu de quinze ans actuellement) » et d’augmenter « le plafond des donations sans taxation aux petits-enfants à 50.000 euros, également tous les cinq ans ».
Avec AFP