Morano considère Hollande comme un « homme dangereux »

La ministre de l’Apprentissage a qualifié François Hollande d’ « homme dangereux » concernant la volonté du candidat socialiste de réformer le quotient familial.

Nadine Morano était au micro de France info lorsqu’elle a déclaré que François Hollande était un « homme dangereux » car il s’en prend à « ce qui marche le mieux » en France. Ces propos font suite à la proposition du directeur de la communication de la campagne socialiste, Manuel Valls, de mettre en place la suppression du quotient familial. Mais le candidat socialiste a aussitôt répondu a ces attaques de la droite en annonçant qu’il ne voulait pas le supprimer mais le moduler afin de le rendre plus juste. Il désirerait équilibrer les inégalités entre les revenus les plus hauts bénéficiant de ces réductions d’impôts et les familles, avec enfants, ne payant pas l’impôt sur le revenu, et par conséquent ne bénéficiant pas de cette aide de l’Etat. D’autant plus que 10% des familles les plus riches capterait, selon Bercy, plus du quart des 10 milliards d’euros qu’offre le quotient familial. Et Les Echos de préciser que la proposition socialiste est celle qui « réduit le plus les inégalités », car c’est la seule « à bénéficier aux non-imposables ».

La droite rétorque

Les attaques de la droite ont fusé de toutes parts après ces déclarations. Le chef de l’Etat estimant que cette mesure serait une « folie » et Christian Jacob de considérer que François Hollande « ne sait pas où il est ». Quant à Brice Hortefeux, chargé de la cellule riposte à l’UMP, il critique le Parti socialiste en déclarant que « nous avons assisté une nouvelle fois à des déclarations contradictoires, des zigzags, des allers-retours ».

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Laurent Wauquiez, pourfendeur des classes moyennes supérieures réagit en déclarant que de « supprimer le quotient familial fragilise l’institution familiale en tant que telle. Les socialistes ont une vision totalement individualiste de la société. Eux qui s’élèvent en permanence contre les ravages du libéralisme, en sont en réalité les plus zélés serviteurs ».

A quelques mois du scrutin pour la présidentielle, il apparaît que l’UMP est toujours là pour répondre et attaquer les propositions du Parti Socialiste, bien qu’aucun de ces deux partis n’aient toujours pas proposer de réel programme à leurs éventuels électeurs.