Le candidat PS à la présidentielle Benoît Hamon a répondu sans ménagement lundi aux propos du président du Medef Pierre Gattaz à son encontre la veille, estimant qu’il y a « quelque chose de pourri à la tête du Medef ».
Le président du Medef a estimé dans Le Parisien dimanche que M. Hamon était « dans un scénario destructeur pour l’économie française ». « Voter Mélenchon, Le Pen, Hamon, c’est ruine, désespoir et désolation, pauvreté généralisée », a-t-il affirmé.
« M’associer au projet de Marine Le Pen c’est bien la preuve qu’il y a quelque chose de pourri à la tête du Medef », a fustigé M. Hamon, revenant à l’occasion d’une conférence de presse sur « l’insulte » que constitue à ses yeux l’interview donnée dimanche par M. Gattaz au Parisien.
« Si on en est arrivé à faire un signe +égal+ entre le projet de Mme Le Pen et le projet de Benoît Hamon c’est franchement qu’il y a quelque chose qui ne tourne plus rond dans la tête d’un certain nombre de dirigeants de ce pays », a insisté le socialiste, réclamant des « excuses » de M. Gattaz.
« Qui ne voit que toutes les politiques encouragées par le Medef, de recul des services publics, de suppression des postes de fonctionnaires, de démantèlement du modèle social français, ont conduit à la prospérité du Front national ? Qu’il s’interroge sur sa propre responsabilité », a encore attaqué le candidat.
« Je n’accepte pas que le candidat que je suis de la gauche, issu d’un scrutin populaire, soit associé à Marine Le Pen, c’est inadmissible », a tonné M. Hamon, jugeant que M. Gattaz était « durablement disqualifié » pour être au nom du patronat un partenaire de la négociation sociale.
Avec AFP