De nombreux membres du gouvernement et députés de l’UMP sont montés au front après les propos tenus par le candidat socialiste qualifiant le président Sarkozy de « sale mec ».
Plusieurs journalistes présents lors de ce déjeuner ont affirmé que François Hollande n’avait pas traité directement Nicolas Sarkozy de « sale mec » mais qu’il s’était contenté de parler « à sa place » en faisant une imitation. Cela n’a pas empêché les différents ténors de l’UMP d’élever la voix et de demander des excuses à François Hollande pour « l’insulte » envers le chef de l’Etat. Ainsi, Claude Guéant, ministre de l’Intérieur a déclaré sur Europe 1 : »je trouve que c’est tout à fait scandaleux. Quand on a des arguments à porter dans le débat politique, on apporte des arguments. On n’insulte pas les gens ».
Quand à Nadine Morano, toujours prompte aux coups d’éclats, elle exige que le candidat Hollande fasse « des excuses publiques » pour qui le comportement du socialiste s’apparente à une « une perte de sang-froid » estimant qu’il « n’est pas à la hauteur ». A la sortie du conseil des ministres, Gérard Longuet, ministre de la Défense, a lui déclaré que « c’est un mauvais candidat parce que s’il démarre la campagne ainsi, il la rend médiocre. La France mérite mieux que ce type de formule. » Brice Hortefeux, Laurent Wauquiez ou encore Christian Estrosi y sont également allé de leurs petites phrases .
Face à ces attaques, deux porte-paroles de François Hollande ont réagi, comme Bernard Cazeneuve pour qui « cette histoire est fausse. François Hollande n’a pas pour habitude de pratiquer l’invective » et de répliquer tout de suite après en déclarant que « très honnêtetement, si François Hollande avait dit à Nicolas Sarkozy ‘Casse-toi pauvre con’, il aurait eu légitimitement les raisons de s’en plaindre, parce que ce type de propos sont assez inconvenants et tout à fait incorrects et malséants. Mais ce n’est pas ce que François Hollande dit et François Hollande ne sera pas le président du ‘Casse toi pauvre con! »
Najat Vallaud-Belkacem, également porte-parole de François Hollande pour la présidentielle de 2012, enfonce le clou sur BFMTV en ajoutant que « Au-delà de ce qu’il aurait pu dire ou ne pas dire, je voudrais dire à l’UMP que cette manipulation grossière est particulièrement malvenue de la part d’un parti dont le président s’est caractérisé ces dernières années par une véritable vulgarité. On se souvient du ‘casse-toi pauvre con’ par exemple et des dégâts considérables pour l’image de la fonction présidentielle ».
La campagne présidentielle n’en est qu’à ses débuts mais elle commence fort bien.