Une proposition de loi de Bruno Le Roux et Jean-Jacques Urvoas prévoit de supprimer l’égalité de temps de parole des candidats à la présidentielle en 2017.
Si actuellement, tous les candidats à la présidentielle disposent du même temps de parole cinq semaines avant l’élection, et ce quelque ce soit l’importance de chaque candidat, Jean-Jacques Urvoas veut même un terme à cette égalité. Le président de la Commission des Lois souhaite ainsi réduire l’égalité de temps de parole aux deux dernières semaines précédant l’élection, un principe basé sur « la représentativité de chaque candidat » et sa « contribution à l’animation du débat électoral. »
Cette hypothèse a suscité la révolte des « petits » candidats comme Nicolas Dupont-Aignan, le président de Debout la France. « Au lendemain du choc des régionales, nous assistons à une opération socialiste visant à institutionnaliser le tripartisme. Ils veulent rééditer le scénario des régionales en 2017. » Même réaction pour Jacques Cheminade, qui avait recueilli 0,25 % des voix lors du premier tour de la présidentielle en 2012 : « Avec cette proposition de loi, on prend un marteau-piqueur pour écraser un moustique. »
Jean-Christophe Lagarde, le président de l’UDI, dénonce pour sa part un « mauvais coup porté à la démocratie, visant à installer le tripartisme PS/LR/FN dans le paysage politique. » En revanche, il sera difficile d’entendre un représentant du Parti Socialiste, des Républicains ou du Front National contester ce possible bouleversement dans la dernière ligne droite de la présidentielle 2017.