Les premières candidatures pour l’élection présidentielle qui débutera en juin 2013 en Iran comment à arriver. Cette élection verra un nouveau président succéder à Mahmoud Ahmadinejad.
Après deux mandats à la tête de l’Iran, l’actuel président Mahmoud Ahmadinejad ne peut briguer de troisième mandat selon la constitution du pays. Le successeur du très contesté Ahmadinejad, tant à l’intérieur du pays qu’au niveau international, aura la lourde tâche de tenter de remettre sur pied une économie exsangue et de gérer le dossier de la guerre en Syrie, qui s’envenime de plus en plus chaque jour.
En effet, l’Iran subit depuis maintenant près de 3 ans des sanctions économiques internationales mises en place par les Etats-Unis et l’Europe, en raison de son programme de développement d’une industrie nucléaire dans le pays. Les Occidentaux soupçonnent fortement l’Iran de vouloir enrichir de l’uranium dans un but militaire. Le pays, et en premier lieu son peuple, se trouve depuis dans une situation économique et sociale des plus dramatiques.
Un pays au bord du gouffre
Le prochain président récupérera également le dossier sensible de la guerre en Syrie. L’Iran est en effet le principal partenaire avec la Russie du président Bachar El-Assad, qui mène une répression sanglante contre sa population depuis le soulèvement de la rue en mars 2011. Le conflit syrien a déjà fait plus de 70 000 morts et s’amplifie quotidiennement, notamment en raison de l’implication croissante de combattants djihadistes au sein des troupes des rebelles de l’ASL.
Les candidats ont donc cinq jours pour déposer leurs dossiers de candidatures à la prochaine présidentielle qui seront validés, ou non, par le Conseil des Gardiens de la Révolution le 23 mai.
Du côté du camp conservateur, l’ancien ministre des Affaires étrangères (1981-1997) et conseiller du guide suprême l’ayatollah Ali Khamenei, Ali Akbar Velayati, a annoncé vouloir se présenter. Mohammad Bagher Qalibaf, maire de Téhéran et Gholam-Ali Hadad Adel, ancien président du Parlement, ont aussi fait connaître leur volonté de se présenter. Ils ont d’ailleurs tous trois annoncés avoir formé une alliance appelée « Coalition pour le progrès ».
Esfandiar Rahim Mashaie, proche conseiller de Mahmoud Ahmadinejad, pourrait aussi déposer un dossier de candidature, même si selon plusieurs sources, son dossier pourrait se voir retoquer par le Conseil des Gardiens. L’homme est vivement contesté par son camp, notamment pour déviationnisme.
Le nom de l’ancien ministre des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki circule aussi.
Du côté des réformateurs, l’ancien vice-président Mohammad Reza Aref et Hassan Rohani, négociateur sur les dossiers du nucléaire sous l’ancien président modéré Mohammad Khatami, devraient certainement tenter de se présenter pour la campagne présidentielle.