Le secrétaire général de la CFDT François Chérèque a dénoncé ce matin les discours de Nicolas Sarkozy sur le travail qu’il estime devenir au fil des jours « insupportable ».
Le président sortant avait en effet déclaré qu’il organiserait un rassemblement pour le 1er mai afin de fêter le « vrai travail » ce qui avait provoqué une polémique à gauche et créer un certain malaise au sein de son parti.
« Ce type de discours, qui pousse à la division, est devenu insupportable », déclare François Chérèque dans un entretien au journal Libération. « Je n’ai pas souvenir d’une telle agressivité vis-à-vis des organisations syndicales, fondée qui plus est sur de faux constats. La confiance sera donc difficile à restaurer ».
« Chaque fois qu’il y a eu dans l’histoire une mainmise du politique sur cette fête, c’était dans un contexte de dérive antidémocratique », explique-t-il. « Le fait qu’un des deux finalistes à la présidentielle entre dans cette logique est donc une grande source d’inquiétude, pour la CFDT, sur l’évolution de notre démocratie ».
Néanmoins, le leader syndical ne donne pas de consigne de vote comme a pu le faire Bernard Thibault de la CGT qui a appelé à voter contre Nicolas Sarkozy, car selon lui, « se retrouver, après le scrutin, face à un élu que l’on aurait appelé à sanctionner dans les urnes, c’est mettre le syndicalisme dans une situation difficile ». Et dans la situation inverse, ce serait se mettre « dans une position de soumission par rapport à l’élu que l’on aurait soutenu ».