Le projet de loi sanctionnant la négation du génocide arménien de 1915 avait créé la sensation en Turquie. Récemment censuré le par le Conseil constitutionnel, il revient sur le devant de la scène dans cette campagne.
Dans deux entretiens distincts accordés à Nouvelles d’Arménie Magazine, Nicolas Sarkozy et François Hollande s’accordent sur le bien-fondé d’une telle mesure. « J’ai pris cet engagement et le tiendrai. C’est mon devoir de président de la République de protéger les citoyens français qui sont menacés par le négationnisme » a confirmé le chef de l’Etat. Le récent vainqueur du premier tour en a fait de même de son côté, déclarant qu’il voulait engager « en début de mandat, dans la sérénité (…) un processus qui devra aboutir à la pénalisation du négationnisme ».
Le projet de loi, qui prévoit de punir d’un an de prison et de 45 000 euros d’amende la négation d’un génocide reconnu par la loi, avait été censuré par les sages pour « atteinte à la liberté d’expression ».