Nicolas Sarkozy a reconnu ce matin sur iTélé, qu’il ne s’était pas rendu sur le site de Fukushima après le tsunami, contrairement à ce qu’il avait affirmé lors d’un meeting à Caen vendredi dernier.
Lors de ce meeting de campagne, le président-candidat fustigeait son adversaire socialiste en lui reprochant de vouloir sortir la France du nucléaire. Prenant l’exemple de la catastrophe nucléaire de Fukushima au mois de mars 2011, il déclarait ainsi : « Avec Nathalie Kosciusko-Morizet, nous sommes allez à Fukushima, François Hollande apparemment non » constatant sur place que la vague avait dépassé 42 mètres de haut à certains endroits. Il avait ensuite raillé son François Hollande en déclarant que « Franchement, je n’avais pas imaginé le risque immédiat de tsunami sur l’Alsace ! » en référence à la volonté du Parti socialiste de vouloir fermer l’ancienne centrale nucléaire de Fessenheim, une des plus anciennes de France.
Volte-face du président
Et ce matin, lors d’une interview au micro de iTélé, le président Sarkozy est revenu sur ses propos et a démenti s’être rendu sur le site après l’explosion de la centrale. Il était bien au Japon mais à Tokyo. « Je me suis rendu au Japon avec Nathalie Kosciusko-Morizet, j’ai rencontré les autorités japonaises, j’ai discuté avec le premier ministre de la situation à Fukushima et Nathalie Kosciusko-Morizet s’y est rendue (…) Je ne suis pas ingénieur, je n’ai pas besoin d’aller mettre le nez dans la situation à Fukushima où par ailleurs il y a un périmètre interdit. »
Le parti socialiste avait attaqué Sarkozy en dénonçant ces « voyages imaginaires » et ces « demi vérités qui deviennent de vrais mensonges ». Le directeur de campagne, Pierre Moscovici avait notamment déclaré que Nicolas Sarkozy « ment matin, midi, et soir ».