Classé à droite aux cotés de Marine Le Pen sur l’échiquier politique, Nicolas Dupont-Aignan tente peu à peu de se démarquer du Front National.
Ils ont en commun plusieurs projets, et notamment la sortie de la France de l’euro. Il n’empêche que le candidat souverainiste à la présidentielle, Nicolas Dupont-Aignan, tente de se défaire d’une image qui lui colle à la peau : celle d’un politicien classé à l’extreme droite. « On peut être patriote, vouloir libérer la France sans tomber dans les excès, les outrances de la division entre Français » a-t-il fait remarquer. Premier des dix candidats à s’exprimer sur le plateau de l’émission Des paroles et des actes de France 2, le maire d’Yerres, « candidat gaulliste et républicain », veut proposer « un choix différent de celui de l’abandon du PS et de l’UMP, et de celui du Front national ».
Si le député de l’Essonne n’entend pas « promettre monts et merveilles », il souhaite « reconstruire une puissance économique pour garantir le partage social ». Un projet uniquement réalisable selon lui par la sortie de l’Euro et des mesures de « protectionnisme ». Des mesures protectionnistes qui plaisent aux Français, comme le montre un récent sondage. Le candidat souverainiste s’en est expliqué auprès des téléspectateurs : « Si on a la concurrence déloyale de pays comme la Chine qui sous-évaluent leur monnaie et ont des salaires de misère, plus une monnaie surévaluée, plus des charges très élevées, plus un secteur bancaire qui ne prête pas à l’économie, on a le résultat français, c’est-à-dire le désastre industriel ». Objectif pour le prétendant à l’Elysée : éviter « de gaspiller l’argent public » afin de le redéployer « en baisse des charges pour les PME, sur les artisans ».