François Hollande droit dans ses bottes

Alors que la droite prédit « une crise de confiance massive » de la zone euro si François Hollande est élu le 6 mai prochain, le candidat socialiste a profité de son passage sur le plateau de France 2 pour répondre à ses détracteurs.

Son inexpérience sur la scène européenne et internationale ne le perturbera pas. François Hollande, présent à l’émission Des paroles et des actes, a adressé un nouveau message de fermeté aux marchés financiers, leur indiquant qu’ils n’auraient « aucune place » en cas d’élection. « Moi, j’ai dit très clairement ce que serait le chemin pour aller vers le redressement des finances publiques, j’ai dit que nous aurions à mettre plus de croissance, parce qu’elle est nécessaire, et donc je n’ai à redouter aucune crise. Et si les marchés s’inquiètent, je ne sais pas si c’est le cas – je sais que pour l’instant, ils sont hélas mobilisés par rapport à l’Italie et à l’Espagne -, je veux leur dire ici que je ne leur laisserai aucune place » a-t-il indiqué.

Le spectre d’une reprise de la crise et de la spéculation agité par la droite ne change pas la donne pour le candidat socialiste, qui y voit là un argument de plus pour le déstabiliser : « Pour l’instant je ne sais pas si les marchés s’affolent mais la droite elle oui, elle s’affole, parce que pour ainsi jeter le trouble sur ce qui pourrait se passer en cas de victoire, la mienne, et laisser croire que la France serait l’objet de je ne sais quelle tourmente, franchement ce n’est pas digne du débat que nous devons avoir ».

Comme à son habitude, le chef de file du camp socialiste a fait de l’antisarkozysme son cheval de guerre : « C’est le président sortant qui a mis le pays dans la situation que l’on connaît: une dette publique qui a augmenté de 600 milliards d’euros, le triple A qui a été perdu, un déficit commercial de 70 milliards d’euros », a-t-il affirmé. « Et il viendrait nous dire attention ça pourrait être pire si c’était un autre+? Eh bien non! ». Le message est passé du côté du PS.