Peu en vue durant cette campagne, Nathalie Arthaud tente tant bien que mal de garder la tête hors de l’eau. Invitée de Jean-Jacques bourdin sur BFMTV, la candidate de Lutte ouvrière tire à droite…comme à gauche.
À l’instar de Philippe Poutou, Nathalie Arthaud souhaite réconcilier les travailleurs avec l’extrême gauche trotskiste. Eux dont une partie s’est rallié à Marine Le Pen ou à Jean-Luc Mélenchon. La successeur d’Arlette Laguiller voit en la présidente du Front national « Sarkozy mais en pire », estimant que les travailleurs qui vont voter pour elle « se tire une balle dans le pied ». « Elle fait le jeu du patronat quand elle divise les travailleurs, et quand elle masque les véritables responsables du chômage, de la misère dans le pays » a-t-elle argué.
La gauche elle aussi n’est pas en reste et surtout Jean-Luc Mélenchon, qualifié de « marchand d’illusions » et accusé de cracher dans la soupe alors qu’il était membre du gouvernement Jospin. Fustigeant « une démocratie tronquée », cette agrégée d’économie et de gestion souhaite remettre le pouvoir économique au main du peuple en proposant que les «200 entreprises qui tiennent toute l’économie dans leurs mains» soient «gérées collectivement» par des directions élues «par les travailleurs», les usagers et la population. Les travailleurs l’entendront-ils de cette oreille? Rien n’est moins sûr pour celle qui est créditée de moins d’1% d’intentions de vote.