Déjà candidat en 1995, le fondateur du parti Solidarité et Progrès réitère en 2012.
Jacques Cheminade a obtenu 585 parrainages d’élus qui lui permettent de briguer la fonction de président de la Vème République. Il est pourtant le candidat le moins connu de cette élection présidentielle. Né à Buenos Aires en 1941, Cheminade quitte l’Argentine pour la France à 17 ans. Il fait ses études supérieures à HEC et à l’ENA puis intègre le ministère des Finances. Il s’oppose notamment à l’entrée de la Grande-Bretagne dans le marché commun. Son travail le mène ensuite aux Etats-Unis, avant qu’il ne revienne en France en 1977. Quatre ans plus tard, Cheminade quitte la politique.
Lors de son séjour aux Etats-Unis il a rencontré Lyndon Larouche, un ancien trotskiste. Le personnage est controversé, accusé entre autres d’antisémitisme et d’homophobie. Jacques Cheminade partage de nombreuses idées avec Larouche, comme son opposition à l’ « oligarchie anglo-américaine ». Cheminade se fait le représentant de Larouche en France et fonde en 1981 le Parti ouvrier européen.
A l’élection présidentielle de 1995, il rassemble 500 parrainages mais il ne recueille que 0,27% des voix. Ses comptes de campagne sont invalidés par le Conseil constitutionnel. Depuis, des biens lui appartenant ont été saisis et il doit 170 000 euros à l’Etat. Au cours de cette campagne, il annonce qu’une crise économique de grande ampleur devrait survenir dans les années à venir.
En 2002 et en 2007, il n’obtient pas les 500 parrainages nécessaires pour se présenter à l’élection présidentielle. Entre temps, en 2005, Jacques Cheminade défend le « non » au référendum sur le projet d’une constitution européenne.
En 2009, il annonce sa candidature à l’élection présidentielle de 2012. Il se présente comme « un gaulliste de gauche » opposé à une « oligarchie financière dévoyée ».