Interpellations : Une opération qui « tombe bien » pour Mélenchon

Les dix-neuf interpellations orchestrées cette nuit dans les milieux islamistes radicaux par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) et la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) n’ont pas laissé indifférents certains candidats à la présidentielle.

Simple coup de communication ou réel coup de filet ? Après l’opération coup de poing lancée dans les milieux islamistes ce matin, certains prétendants à l’Elysée s’interrogent sur le bien-fondé d’une telle action. Questionné sur le sujet, Jean-Luc Mélenchon ne semble pas surpris. Le candidat du Front de gauche affirme ainsi s’attendre « à ce que tous les jours, maintenant, on arrête ici et là des poignées d’illuminés qu’on ira mettre en prison pour les relâcher au bout de quatre ou cinq jours parce qu’il n’y aura aucune charge contre eux ». Pas question pour autant de tomber dans la surenchère, même si, selon lui, « ça tombe bien » pour la campagne de Nicolas Sarkozy : « Maintenant, peut-être que c’est justifié, nous allons le voir. J’attends d’abord de savoir ».

Le FN s’est lui montré plus virulent à l’encontre du chef de l’Etat. Après avoir réclamé la dissolution de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), Marine Le Pen, par la voix de son secrétaire général Steeve Briois, s’est indignée dans un communiqué du « coup de filet electoraliste » de Sarkozy : « Attendre l’horreur de la tuerie de Toulouse pour commencer à bouger démontre bien tout le cynisme et l’opportunisme de Nicolas Sarkozy, qui se réveille à trois semaines du scrutin pour son illusoire réélection ».

Interrogé sur la question dans la matinée, Claude Guéant, ministre de l’Intérieur, avait balayé l’hypothèse d’une quelconque « opération de communication ». « Je rappellerai que c’est une décision judiciaire » a-t-il indiqué aux médias.