Dans une courte allocution à l’Elysée, Nicolas Sarkozy, président et candidat à l’élection présidentielle, a promis des mesures destinées à éviter que des drames comme ceux de Toulouse et Montauban ne se reproduisent.
C’est un Nicolas Sarkozy au ton grave et solennel qui s’est présenté en début d’après-midi devant les caméras. Le chef de l’Etat, après un hommage aux victimes et à leurs familles, s’est fendu de plusieurs mesures qu’il compte appliquer durant les mois qui viennent, et notamment s’il est élu : « toute personne qui consultera de manière habituelle des sites Internet qui font l’apologie du terrorisme ou qui appellent à la haine et à la violence sera punie pénalement ». Aujourd’hui, seuls les éditeurs faisant l’apologie de crime de guerre ou incitant à la haine ou au terrorisme peuvent être poursuivis. Pas les internautes. Un obstacle se dresse pourtant devant le président sortant : ces sites internet sont souvent basés l’étranger, compliquant la tache des enquêteurs dans ce genre d’investigation.
Nicolas Sarkozy a également promis des poursuites pénales contre « toute personne se rendant à l’étranger pour y suivre des travaux d’endoctrinement à des idéologies conduisant au terrorisme », ainsi que des mesures pénales contre « l’apologie des crimes terroristes ».
D’autre part, et alors qu’il est établi que M. Merah s’est radicalisé lors de ses passages en prison, une étude sur « la propagation de ces idéologies [fondamentalistes] dans le milieu carcéral » va être diligentée sous l’égide du ministre de la Justice, Michel Mercier.