Le chef de l’Etat, invité mardi de l’émission Des paroles et des actes, sur France 2, veut capter les votes des électeurs de Marine Le Pen, qui se présente comme la candidate des « invisibles ».
Son quinquennat est un « mandat du XXIème siècle », « dans un monde ouvert ». Nicolas Sarkozy s’est posé comme un candidat moderne, prêt à « bousculer les conservatismes » face aux élites. Ainsi, soucieux d’effacer son image de « président des riches », il a annoncé mardi une taxation sur les bénéfices minimum des grands groupes. Il a également multiplié les mea culpa, regrettant notamment les épisodes du Fouquet’s et du yacht de Bolloré.
Interrogé par le journaliste Fabien Namias sur le halal, Nicolas Sarkozy a dénoncé un « cadenassage du débat », évoquant même « la pensée unique ». S’adressant tout particulièrement aux français tentés par le FN, il a affirmé que « les socialistes profitent de la montée du Front national » et qu’un score élevé de Marine le Pen favoriserait la victoire de François Hollande, favorable au « communautarisme ».
Le thème de l’immigration a ainsi été longuement abordé par Nicolas Sarkozy. Il souhaite réduire de 180 000 actuellement, « à environ 100 000 » le nombre de nouveaux entrants chaque année en France. Le président promet également d’attribuer le RSA et les minimums vieillesses aux personnes résidant depuis dix ans en France et y travaillant depuis cinq ans.
Le moment fort de la soirée a été le débat entre Nicolas Sarkozy et le socialiste Laurent Fabius. Un débat piquant, mais essentiellement ciblé sur les bilans plus que sur les programmes. Laurent Fabius assénait ainsi au président « Votre bilan c’est votre boulet » tandis que Nicolas Sarkozy lui répliquait « la gauche est droguée à la dépense publique ».