Sarkozy et Fillon accusent Hollande de mentir

La campagne prend un nouveau tour après l’annonce de candidature de Nicolas Sarkozy.

En meeting hier à Annecy, le candidat de l’UMP pour la présidentielle a attaqué de front le candidat socialiste en l’accusant de vouloir « affaiblir la France et de mentir aux français » notamment sur la réforme des retraites et sur la réforme du quotient familial. Nicolas Sarkozy accuse également François Hollande de mentir lorsque celui-ci annonce vouloir combattre la finance lors de son discours au Bourget et que quelques temps plus tard, il déclare lors d’une interview à la presse anglaise être un libéral.

Sarkozy appuyé par ses troupes

 

L’ancien premier Ministre, Jean-Pierre Raffarin estime lui que le président Sarkozy a été pendant cinq années la cible des médias et de l’opposition, déclarant que « Nicolas Sarkozy a été attaqué, agressé ». « Combien de unes de journaux et dans son meeting au Bourget, l’essentiel du discours de Hollande a été contre Sarkozy et davantage contre sa personne que contre sa politique » annonce-t-il au micro d’Europe 1. Il accuse aussi François Hollande de prendre souvent  « des distances avec la vérité ».

C’est ensuite au tour de François Fillon de réagir à la campagne des socialistes en déclarant que « le mensonge ne peut pas servir de fondement à une campagne électorale ».

Contre-attaque des socialistes

 

Plusieurs membres du Parti socialiste ont aussitôt réagi aux propos du président lors de son meeting en fustigeant un président qui axerait sa campagne sur le « déni et l’agressivité ». Ainsi, Claude Bartolone, député socialiste de Seine-Saint-Denis, accuse Nicolas Sarkozy de vouloir « brutaliser cette campagne et la société française pour faire oublier son échec ». Il estime que la politique sociale, environnementale et économique de ces cinq dernières années a été un véritable échec, et « quand on est à la fin d’un quinquennat de faussaires, tous ses arguments ne tiennent pas. On a déjà donné ».

Najat Vallaud Belkacem, la porte-parole de François Hollande, a également réagi aux accusations de mensonges de la part du président et elle a également commenté le bilan après cinq années de gouvernance de l’UMP. « C’est quand même un exercice difficile que celui de Nicolas Sarkozy, assure la socialiste. Il se rend compte de lui même que la France, pour employer ses propres termes, est ravagée dans un état quelle a rarement connue, une crise économique, une crise sociale, une crise des valeurs morales. Il a sans doute conscience de sa responsabilité dans cette affaire. Mais s’il le reconnaît, c’est difficile pour lui de justifier qu’il va se présenter. Alors il est dans le déni et l’agressivité » explique-t-elle.

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