Lors d’un discours prononcé, hier soir, au théâtre Dejazet, à Paris, le candidat PS à l’élection présidentielle a proposé de réformer le Conseil supérieur de la magistrature (CSM)
François Hollande veut rétablir en France une « justice indépendante » et un véritable « Etat impartial ». Il a directement accusé le pouvoir en place actuellement « d’avoir nommé des magistrats au parquet contre l’avis du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) et placé aux postes clés de l’institution des hommes sûrs, venant directement des cabinets ministériels ».
Le candidat socialiste veut que le Conseil supérieur de la magistrature soit « doté de vrai moyens et de compétences élargies » et « composé à parité de magistrats et non-magistrats ». Il désire également que la nomination de « tous les magistrats du parquet, y compris les procureurs généraux, sur avis conforme du CSM » de manière à ce que « le parquet ne dépende plus de l’arbitraire gouvernemental ». D’autre part, il compte réformer le statut pénal du président de la République ainsi que de la Cour de justice de la République (CJR) pour que « les ministres doivent être des citoyens comme les autres » c’est à dire qu’il pourront être jugés dans un tribunal ordinaire y compris pour les actes établis dans le cadre de leurs fonctions ministérielles.
Ses propositions en matière de réforme judiciaire ont été conclues par cette déclaration, dans laquelle François Hollande considère qu’ « il règne dans la République un climat délétère, où les intérêts privés prennent le pas sur l’intérêt général et où la confusion entre pouvoir financier et pouvoir politique aboutit à leur collusion » faisant sans doute allusion à l’affaire Karachi, l’affaire Bettencourt, les collusions de certains groupe du BTP, comme Bouygues, avec le pouvoir, et bien d’autres encore…