Le secrétaire national du Parti communiste Pierre Laurent a accusé dimanche le mouvement La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon d’avoir « ignoré les appels au rassemblement » de son parti en vue de candidatures communes aux législatives de juin.
« Je regrette très profondément les décisions prises samedi par La France insoumise », a déclaré Pierre Laurent dans un communiqué.
« Dans tous les départements, les communistes ont présenté des offres de rassemblement qui permettraient de présenter des candidatures communes dans des dizaines de circonscriptions, multipliant nos chances d’élire des députés », affirme Pierre Laurent.
« Or, samedi, c’était au tour de La France insoumise de lancer sa campagne et d’investir ses candidats. Je regrette très profondément que les décisions prises par La France insoumise aient ignoré nos appels au rassemblement, à l’exception de quelques unités », a-t-il ajouté.
Selon le secrétaire national du PCF, « cette décision est totalement contradictoire avec l’objectif affiché d’élire une nouvelle majorité capable de refuser les injonctions d’alignement du nouveau président Emmanuel Macron, et assez forte pour faire barrage aux prétentions de la droite et de l’extrême droite ».
Après des mois d’une entente fragile, le Parti communiste et La France insoumise ont renoncé la semaine passée à trouver un accord pour les législatives, un échec dont les états-majors se rejettent la responsabilité.
La France insoumise a toutefois annoncé samedi qu’elle ne présenterait pas de candidats aux législatives face à des députés communistes sortants ayant parrainé la candidature présidentielle de Jean-Luc Mélenchon.
« Nous sommes candidats partout, avec comme objectif gouverner le pays et constituer une nouvelle majorité », a affirmé Jean-Luc Mélenchon samedi lors d’un rassemblement de candidats à Villejuif, près de Paris, espérant que les 7 millions de voix qu’il a obtenues au premier tour de la présidentielle donneront à son mouvement l’élan nécessaire pour remporter le scrutin et imposer une cohabitation à Emmanuel Macron.
Avec AFP