La passation de pouvoirs avec le président élu Emmanuel Macron aura lieu dimanche à l’Elysée, a annoncé lundi François Hollande en marge des cérémonies du 8 mai à l’Arc de Triomphe à Paris auxquelles il a assisté avec son successeur.
La passation de pouvoirs devrait se dérouler à 10h00 le 14 mai, a-t-on indiqué à l’Elysée.
Le chef de l’Etat a déclaré ressentir « beaucoup d’émotion » à donner, lors de ces cérémonies, « la marche à suivre » à Emmanuel Macron, qui, dans son parcours politique, l’a « suivi » puis « s’est émancipé » sans trahir, et « a été élu ».
« Je voulais qu’Emmanuel Macron puisse être là, avec moi, à côté de moi, pour qu’une forme de flambeau puisse lui être passé puisque nous sommes aussi auprès de cette flamme » du Soldat inconnu, a déclaré le président sortant, interrogé sur France 2.
Questionné sur le fait de savoir si M. Macron était son « héritier », M. Hollande s’est défendu de vouloir « capter Emmanuel Macron ».
« C’est vrai qu’il m’a suivi tout au long de ces dernières années quand j’étais moi-même candidat puis président, il a été ministre d’un gouvernement », a-t-il souligné.
« Après il s’est émancipé, il a voulu présenter un projet aux Français. Il s’est présenté devant eux, il a été élu. Il est le président », a poursuivi M. Hollande.
« C’est à lui maintenant, fort de l’expérience qu’il a pu acquérir auprès de moi, fort aussi de ce que nous avons fait ensemble, de continuer sa marche », a-t-il encore dit.
Son ancien conseiller ne l’a-t-il pas trahi en se présentant à l’Elysée? « Non, il a fait ce qu’il pensait devoir faire, et il l’a fait à mes côtés et ensuite il l’a fait seul. Et maintenant avec les Français. Et moi je lui adresse tous mes voeux de réussite ».
Si M. Macron a besoin de « conseils », « il sera toujours le bienvenu et moi je serai toujours à côté de lui », a affirmé le président sortant.
Que fera-t-il au lendemain de la passation? « Je serai un citoyen de France et je serai attentif à la situation de mon pays. Je serai prêt à répondre à toutes les sollicitations qui me seront faites pour être utile mais le temps n’est pas venu. Pour l’instant, c’est à Emmanuel Macron d’avoir la responsabilité du pays ».
Le président a confessé son « émotion » de présider à la dernière cérémonie du 8 mai, « et puis beaucoup d’émotion aussi, disons-le très franchement, très sincèrement, de donner à Emmanuel Macron la marche à suivre ».
Avec AFP