François Hollande a voté dimanche à Tulle, son ancien fief électoral, pour le second tour de l’élection présidentielle, appelant les Français à être au rendez-vous de ce scrutin « lourd de conséquence ».
« A chaque fois que je vote, c’est une émotion », a déclaré le président sortant à son arrivée devant son bureau de vote habituel avant de voter.
« C’est toujours un pays, le mien, qui est en cause ou un territoire parce que j’en ai été l’élu. C’est toujours un acte important, significatif, lourd de conséquence, voilà pourquoi il faut voter », a-t-il dit. Il a ensuite mis son bulletin dans l’urne devant de nombreux journalistes, saluant tour à tour les assesseurs et ses ex-administrés présents.
« La boucle est bouclée mais vous savez c’est une chaîne, la vie de notre pays. Il faut qu’il y ait des maillons successifs, il faut qu’il y ait des transmissions, il faut qu’il y ait surtout une poursuite de ce qui a été accompli, des acquis qui ont été obtenus durant tout ce quinquennat » par « un travail qui a été mené avec constance avec persévérance », a encore lancé le président à la presse en quittant les lieux.
« C’est cet acquis-là que je laisse au pays et que mon successeur aura avec sa propre vision, ses propres propositions, à continuer la marche », a ajouté M. Hollande.
François Hollande avait estimé vendredi lors d’un déplacement dans le Tarn-et-Garonne qu’il fallait que le candidat d’En Marche ! Emmanuel Macron obtienne « le score le plus élevé » et que l’extrême droite ait « le plus bas » au second tour.
Au 1er tour le 23 avril, Marine Le Pen était arrivée en tête (26,69%) en Corrèze, loin devant Emmanuel Macron (20,65%).
En revanche à Tulle, l’ex-ministre de l’Economie l’avait largement emporté avec 30,8% des suffrages, Mme Le Pen étant reléguée à la 4e place avec 13,8%.
Saluant chaleureusement élus et habitants, M. Hollande s’est rendu à la mairie de Tulle dont il fut le premier magistrat de 2001 à 2008 où il retrouvé avec émotion son ancien bureau.
Il a ensuite pris la direction de la mairie de Laguenne où il partage traditionnellement un verre avec les élus les jours d’élections.
Il devait encore visiter plusieurs autres bureaux de vote à Tulle et se rendre après le déjeuner dans plusieurs communes environnantes, à Laguenne, Chameyrat, Saint-Hilaire-Peyroux, Saint-Mexant, qu’il connaît comme sa poche.
Au cours de son mandat, le président sortant a effectué une trentaine de visites en Corrèze.
C’est dans ce département qu’il avait débuté sa carrière politique par une défaite face à Jacques Chirac aux législatives de 1981, à 27 ans, frais émoulu de l’ENA.
Député de la première circonscription de Corrèze de 1988 à 1993 puis de 1997 à 2012, il a été aussi président du Conseil général de 2008 à 2012.
Cette année-là, la Corrèze l’avait plébiscité face à Nicolas Sarkozy, lui accordant 64,86% de ses suffrages.
Avec AFP