Le débat télévisé mercredi soir entre les deux finalistes de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron et Marine Le Pen, s’annonce animé voire agité, en tout cas sous haute tension, annonce la presse.
« Ce moment fort de cette campagne de l’entre deux-tours de la présidentielle aura lieu dans un climat tendu. Le débat s’annonce animé, voire agité », prévient en Une Les Echos.
« Une première sous haute tension », assurent François-Xavier Bourmand et Emmanuel Galiero, dans Le Figaro. « La souverainiste face à l’Européen, avec au bout du compte la promesse d’un échange musclé », ajoutent-ils.
Libération s’attend pour sa part à « un débat intense ».
« Les derniers jours de campagne nous livrent un aperçu de ce que devrait donner le débat », écrit Jean-Louis Hervois, de la Charente Libre. « Il revient à Emmanuel Macron la charge de contenir les assauts du bulldozer sans se faire écraser. À lui de rester dans la zone de tir tout en échappant aux balles », poursuit-il.
« Marine Le Pen n’a plus le choix dans ce qui s’apparente à un dernier round », explique dans l’Est Républicain, Philippe Marcacci pour qui la candidate du FN va jouer « son va-tout » et « ne saurait miser sur une victoire aux points. Elle est condamnée à la victoire par KO. Autrement, ce sera la défaite ».
– ‘Pas de quartier’ –
Sur le même thème sportif, « jamais combat de boxe n’aura eu droit à une telle campagne de communication », relève Sébastien Lacroix, dans L’Union/L’Ardennais. « Ce sera du lourd et du brutal », renchérit Patrice Chabanet, du Journal de la Haute-Marne. « Ces derniers ont clairement annoncé leur intention d’en découdre. Ce ne sera donc pas un débat policé », ajoute-t-il.
« Il n’y aura pas de quartier », avance Olivier Pirot, de la Nouvelle République du Centre-Ouest car pour lui, « Marine Le Pen distancée dans les sondages, peut pratiquement tout tenter pour désarçonner son rival ».
Ce sera « la grande explication », lance Hervé Fabre, de La Voix du Nord. Et pour l’éditorialiste, « avec son expérience des joutes télévisuelles, on dira que Marine Le Pen part avec un petit avantage, même si Emmanuel Macron se dit prêt à un +corps à corps+! »
Dans ce duel, « les deux postulants, novices de l’exercice, ont beaucoup à perdre », assure Donat Vidal Revel, dans Le Parisien.
Et l’éditorialiste, en guise de conclusion de mettre en garde Marine Le Pen et Emmanuel Macron : « dans cette arène moderne, il faut espérer que la recherche du KO par la petite phrase ne soit pas le coeur de l’exercice. Cela ne dure qu’une soirée. Alors que les programmes des duettistes vont engager le pays pour cinq ans. »
Macron-Le Pen: un débat télévisé sous haute tension, selon la presse
Avec AFP