Jean-Marie Le Pen a rendu son traditionnel hommage du 1er mai lundi à Jeanne d’Arc, « le plus grand homme de l’histoire », vantant le nationalisme comme « l’amour de la nation » et souhaitant la victoire à sa fille Marine.
« Le patriotisme, disent d’aucuns, c’est l’amour de la patrie et le nationalisme, c’est la haine des autres. Mais non, messieurs du système, comme le patriotisme est l’amour de la patrie, le nationalisme c’est l’amour de la nation », a déclaré le co-fondateur du FN lors de son discours place des Pyramides, dans le 1er arrondissement de Paris, où se trouve la statue équestre de Jeanne d’Arc.
« Et la nation ce ne sont pas les autres, c’est bien sûr nous-mêmes », a poursuivi Jean-Marie Le Pen lors de cet hommage à Jeanne d’Arc, auquel ne s’associe plus sa fille Marine depuis deux ans.
Une gerbe a été déposée lundi matin au pied d’une autre statue de Jeanne d’Arc, dans le 13e arrondissement de Paris, par Steeve Briois, président par intérim du FN, accompagné des principaux dirigeants du FN mais sans Marine Le Pen, « en congé » des instances du FN.
Portant veste rouge, casquette noire et cravate vert pâle, Jean-Marie Le Pen, brin de muguet à la boutonnière, après avoir marché quelques minutes, était arrivé en voiture. Il a été accueilli par quelques trois cents militants, agitant des drapeaux français, sous les slogans « la France aux Français », « bleu blanc rouge » et « l’islam hors d’Europe ».
Aux journalistes qui lui demandaient s’il était bluffé par la qualification de sa fille pour le second tour de l’élection présidentielle, il a fait valoir qu’il l’avait fait lui-même, « c’est vous dire que c’est possible ». Selon lui la situation est bien « meilleure sur le plan politique qu’elle ne l’était en 2002 ».
L’ancien président du FN a tenu une bonne partie de son discours sans micro, en raison de problèmes techniques, devant un public plutôt silencieux. Seuls quelques applaudissements ont salué ses propos en faveur du rétablissement de la peine de mort – qui n’est plus au programme de sa fille-, de la sortie de l’OTAN, de l’interdiction de l’abattage rituel, et surtout de l’abrogation de la loi Taubira sur le mariage homosexuel.
Jean-Marie Le Pen a fait huer Emmanuel Macron, « énarque pantouflard fabriqué et propulsé par les médias ». « Il nous parle d’avenir mais il n’a pas d’enfants, il nous parle des travailleurs mais c’est un ancien banquier ».
Il a en revanche fait applaudir sa fille qui a les « compétences » pour devenir présidente. « Offrons lui dimanche le muguet de la victoire, vive Marine, vive Jeanne », a-t-il lancé.
Avec AFP