Le porte-parole de Jean-Luc Mélenchon, Alexis Corbière, a affirmé dimanche qu’il était favorable à ce que les discussions ouvertes avec le PCF sur les législatives aboutissent, prévenant cependant que la France insoumise n’était « pas une entreprise à recycler ».
« Ce serait le mieux qu’on puisse s’entendre », a indiqué M. Corbière sur Radio J, interrogé sur un possible accord de désistement réciproque LFI/PCF.
« Évidemment, ça ne peut être que dans un rapport un peu égal des choses, et pas ce que nous dit le parti communiste, qu’il faudrait quasiment soutenir deux communistes pour (..) un candidat LFI », a-t-il précisé. Pour M. Corbière, il doit y avoir « au moins le nombre équivalent » de candidats LFI sans adversaire PCF que l’inverse.
« L’objectif n’est pas uniquement de faire réélire des députés communistes », a ironisé ce porte-parole.
Interrogé sur le cas des candidats EELV, M. Corbière a rappelé qu’ils avaient signé un accord avec le PS. « Pourquoi Cécile Duflot devrait avoir mon soutien ? », s’est-il demandé, soulignant qu’elle a « souvent tapé Jean-Luc Mélenchon », lequel est arrivé quatrième au premier tour de la présidentielle avec 19,58%.
Quant aux cas particuliers de Mathieu Hanotin ou Alexis Bachelay, députés franciliens proches du candidat PS défait à la présidentielle Benoît Hamon, il a affirmé qu’ils auraient « un candidat insoumis » face à eux aux législatives.
« La France insoumise, ça n’est pas une entreprise à recycler. On est pour le recyclage du point de vue écologique, mais pas pour le recyclage en politique », a-t-il cinglé.
« Je suis pour discuter avec tout le monde, mais pour qu’on discute de choses sérieuses: qu’est-ce qu’on fait demain, c’est quoi l’avenir, comment on analyse la situation politique ? Mais pas: +J’ai soutenu tel candidat, je vous ai tapé dessus, mais maintenant que vous avez réalisé un bon score, s’il te plaît, est-ce que tu ne veux pas m’aider à me faire réélire ?+ ».
De son côté, le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a jugé également sur Radio J « incompréhensible et inacceptable » que les écologistes cherchent un accord aux législatives avec Jean-Luc Mélenchon.
Interrogé sur une éventuelle coalition des socialistes pour former une majorité avec le candidat d’En Marche! Emmanuel Macron s’il gagne la présidentielle, celui qui est aussi député PS de Paris a rétorqué: « Emmanuel Macron ne veut pas de nous, alors affirmons notre autonomie politique aux législatives ».
Avec AFP